L’industrie de la musique peut-elle s’inspirer de la culture open-source ?

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Le musicien Damon Krukowski, qui avait fait quelques vagues avec son article sur les revenus provenant du streaming publié sur Pitchfork, revient sur ce sujet avec un nouvel article « Comment l’industrie de la musique peut-elle apprendre de la culture open-source, et pourquoi un réseau décentralisé de musiciens et fans devrait montrer la voie ».

Sa théorie: les artistes et les fans sont totalement ignorés des deals passés entre les ayants-droits et les boites de techno. Donc sa solution, que les artistes prennent en main le streaming de leurs titres.

« Laissez votre musique en streaming à disposition de tous, plutôt que de la laisser exclusivement aux mains des structures qui passent des deals avec les ayants droits. Les services comme Spotify vont sans doute continuer leurs activités,  en nous laissant des miettes en guise de partage de revenu, mais si nous agissons ainsi, ils seront alors en compétition dans un marché ouvert de streaming libre », écrit Krukowski.

« Ma vision, c’est un peu ce qu’a développé YouTube pour la musique, mais en plus libre et autorisé à proliférer librement sur le réseau, sans contrôle ou censure en fonction du contexte ou de la qualité. » finit-il

Cela fait bien entendu penser à un service déjà existant : SoundCloud. Sauf que, tout comme Spotify, SoundCloud est une entreprise soutenue par des investisseurs en capital-risque qui n’attendent qu’une chose, réaliser une grosse plus-value lorsque la société sera rachetée ou qu’elle entrera en bourse. Or la valorisation dépend principalement des contenus musicaux hébergés par la plateforme.

Cela montre que la création d’un service de streaming à grande échelle demande un niveau d’investissement très élevé. Et là, on ne peut que s’interroger : est-ce que l’œuvre des artistes sert exclusivement à enrichir les investisseurs et les patrons des entreprises technologiques ?

Mais peut-être ne sommes-nous pas assez ouverts d’esprit ? Trop concentrés sur les problématiques pour voir le potentiel ? Il est vrai que les artistes peuvent construire eux-mêmes leur distribution. Ils ont accès à un ensemble d’outils et de services qui leur permet de mettre à disposition leur musique et de la monétiser : notamment via les API des plateformes en question.

Pourtant il y a des questions intéressantes ici, à propos de la découverte et du partage de musique, mais y a-t-il une synergie entre ces services ? Quel est l’impact d’une playlist Spotify pour les fans et les artistes ? Comment fonctionne le service de recommandation : comment et à qui envoie-t-on une sélection ?

SoundCloud, The Echo Nest, Tomahawk, Bandcamp, Topspin et d’autres sont en train de trouver des réponses, mais nous sommes encore au début…

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About Virginie Berger

Virginie Berger est la fondatrice de DBTH (www.dbth.fr), agence spécialisée en stratégie et business développement notamment international pour les industries créatives (musique, TV, ciné, gastronomie), et les startups creative-tech. Elle est aussi l'auteur du livre sur "Musique et stratégies numériques" publié à l'Irma. Sur twitter: @virberg

2 comments

Hello,

Tout à fait d’accord avec cet article, on peu d’autant plus pousser Virginie non ?

* Souncloud : le business model est orienté pros. Le fan ne paie rien. L’artiste paie lorsqu’il souhaite mettre plus de musique en promotion. Difficile pour l’artiste de gagner sa vie en passant par cette plateforme. Par contre les fans apprécie la proximité avec l’artiste.

* Spotify, Deezer, Youtube, etc. : Ce sont des distributeurs au même titre que Itunes. Pour l’artiste et le label, la rémunération est faible, l’accès aux données inexistante car elle appartient au distributeur. En revanche le client a un service avec un bon catalogue.

* Tomahawk, Whyd, musicplayr : Ils agrègent les données. Ils répondent aux problématiques des clients, mais les problèmes liés aux artistes, labels restent les mêmes.

* The echo nest, musicbrains, discogs : de très belles base de données permettant le développement d’applications par les labels et artistes. Il y a un univers là à exploiter.

* bandcamp, topspin : de la vente direct-to-fan. La rémunération est intéressante pour le fan. Le seul hic est l’obligation de passer par paypal qui se sucre.

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