De la misogynie et du machisme dans la musique industrielle…

Aujourd’hui, j’ai demandé à Jean-Marc Lederman,  Evangéliste et Communication chez Kollector s’il voulait bien traduire en français son dernier article posté sur le blog de Kollector . Le sujet est trop important pour passer à côté…

Il y a un article impressionnant dans le webmag “Coilhouse” à propos de la misogynie dans la musique industrielle et il nous rappelle que nous ne nous questionnons peut- être pas assez sur des choses que nous pensons évidentes. Si certaines attitudes de groupes peuvent être pris pour de la simple provocation, l’article met en évidence certains pratiques d’une niche musicale qui fut à un certain moment à la pointe de l’innovation musicale pour ne devenir aujourd’hui guère plus qu’un empilement de clichés sexistes dangereux et agressifs.

Comme le dit l’article, les géants de la scène indus’ ont auparavant utilisé des tactiques subversises pour déstabiliser l’audience et provoqué ainsi des prises de conscience mais, maintenant, une très dérangeante vague de sexisme, de racisme et d’anti-intellectualisme, s’y abat. Des groupes comme Combichrist et Nachtmahr semblent utiliser avec fierté des paroles violentes à l’égard des femmes et leurs vidéos agressives décrivent les “femmes” comme des simples objets de luxure,  toujours prêtes à trahir le mâle alpha.

Les hommes tendent à voir le monde sous l’illusion tordue que les femmes les désirent plus que tout quoiqu’elles n’en disent et que les femmes pensent comme eux les hommes. Le rock a toujours été macho et superficiel et il a souvent exagéré le message masculin de façon assez glamour et souvent ridicule mais en tout cas pas autant que ce qui ressort maintenant comme une acceptation de l’agression sur les femmes et un manque total de respect.

Un exemple parmi d’autres, Amelia Arsenic du groupe Angelspit a même des problème avec des commentaires  outrageants et sexistes quand elle poste des tutoriaux synthés sur Youtube. Son discours est pointu mais très mal perçu par pleins de gens qui ne voient en elle qu’un objet sexuel (à voir la vidéo ici ).

Cela illustre  que, pour pas mal d’hommes, la femme ne peut être qu’une chanteuse sexy à qui l’on a donné à chanter des paroles écrites par un homme. Elle peut aussi être la copine du chanteur ou la fille qui vend les tshirts. Mais les hommes ont encore du boulot avant de  comprendre que si une femme s’habille pour sortir, cela ne signifie pas qu’elle les veut ou qu’ils soient les heureux élus pour la nuit.

Alors que certains groupes essayent de porter un message plus responsable, on peut se demander si le public comprend réellement. Et on peut se demander si les groupes qui emploient de tels images de la femme comprennent que l’ironie passe mal en vidéo, en concert, en écoutant les paroles chez soi et qu’ils doivent éduquer aussi leur public s’ils ne veulent pas être seulement suivis par une bande d’hooligans. Ou est-ce ce qu’ils veulent ? La musique industrielle est elle descendue si bas qu’elle n’est plus qu’une bande originale de haine et de terreur ?

Je ne peux que conseiller la lecture de cet article excellent, écrit par Nadya Lev (en anglais) sur  http://coilhouse.net/2012/11/on-misogyny-in-industrial-music/

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About Jean-Marc Lederman

Jean Marc Lederman est Evangelist et Communication chez Kollector (Kollector.com), plate forme qui permet de tracer son titre sur les radios du monde entier en temps réel, 24h/24. Jean Marc Lederman est également Compositeur.

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