Le coût pour lancer un artiste? 1,4 millions de $ (d’après l’IFPI)

Tous les ans, l’étude IFPI nous explique combien il faut d’argent pour lancer (breaker) un artiste. Et hop, cette année, nouvelle étude. Dans le rapport Investing In Music , l’IFPI explique donc que 70% des artistes veulent être signés sur un label pour bénéficier du soutien apporté par le label en marketing et promo. Il y a 5 000 artistes signés  dans les grands labels dans le monde entier.  1 signature sur 4 concerne de nouveaux artistes/artistes en développement.
Le rapport dit aussi que les labels dépensent environ 4,5 milliards de dollars en A&R (Artists and Repertoirs).

Toujours d’après ce rapport, le coût necessaire pour lancer un artiste est de 1,4 millions de $ aux Etats-Unis. Si on décompose, on arrive à:
– 200 000$ d’avance
– 200 à 300 000 $ pour la prod
– 50 à 300 000 $ pour la prod de la video
– 100 000 $ de tour support
–  200 à 500 000 $ pour le marketing et la promo

Bon, on ne peut pas dire que ces chiffres soient des chiffres moyens. Vraiment pas. C’est même très difficile à croire. Travaillant avec des artistes indé, des labels indé et des majors, je n’ai encore pas vu de tels chiffres sur un artiste….Il n’y a pas beaucoup d’artistes que je connais qui obtiennent une avance de 200 000 $ ou un budget de prod de 200 000 $. Et je ne crois pas avoir vu de video à 50 000 $ depuis fort longtemps, depuis qu’on fait des videos pour Youtube et non plus pour MTV. Depuis que MTV préfère mettre de la télé realité à la place de la musique.
Et le tour support? Le mythe du tour support…ça fait bien longtemps que le tour support n’existe plus vraiment…

Peut être que ces chiffres existent pour les artistes déjà star qui veulent devenir une super star, genre Lady Gaga qui veut devenir Super Lady Gaga, ou un Super Justin, pourquoi pas. Mais en regardant ces chiffres, j’ai l’impression qu’on vit, ou qu’ils vivent, encore dans les années 80….

Il y a néanmoins d’autres chiffres intéressants dans le rapport . A suivre donc.

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About Virginie Berger

Virginie Berger est la fondatrice de DBTH (www.dbth.fr), agence spécialisée en stratégie et business développement notamment international pour les industries créatives (musique, TV, ciné, gastronomie), et les startups creative-tech. Elle est aussi l'auteur du livre sur "Musique et stratégies numériques" publié à l'Irma. Sur twitter: @virberg

3 comments

Ridicule ces chiffres…
Déjà que quand j’entends parler de 40 000$ ( CAD ) pour une prod *d’un single* je trouve ça excessif ! Aujourd’hui, là en 2012, les artistes et ceux qui gravitent autour, ceux qui ont les pieds sur terre ont conscience que les consommateurs ne font pas de différence entre Abbey Road ou un enregistrement dans un garage. Trois sm57, des DI… Virez moi les réalisateurs, juste un vrai preneur de son, généralement le geek du groupe ou un ami avec un billet et du matos. 100 $ pour le mastering, et des disques fait en Roumanie. Résultat 2 500 $ ta prod. T’en vendra aussi peu que si elle te coutais plus cher… Il reste encore des vieux qui fonctionnent comme ça mais il fat attendre encore quelques années pour qu’ils comprennent qu’ils sont obsolète !

Autant en France la subvention pour la prod est quasi inexistante ou tend à disparaitre mais en Amérique du nord ( Canada ) Tu peux couvrir 75% des couts avec. L’argent facile peut entrainer ce genre de résultats aussi ?

Effectivement, 200 000 $ de budget de prod pour un “artiste moyen”, j’ai l’impression qu’on n’a pas vraiment la même notion de l’artiste moyen … Quant aux 100 000 $ de tour support, j’ai failli recracher mon café en lisant ça !

Nous indé, crève la faim de la musique, habitués à déplacer soit même les chaises et tables du troquet du coin, ce sont des chiffres tellement ridicules !
Ce qu’on oublie, parfois, c’est que ce n’est pas la maison de disque qui paye, enfin si, mais elle se rattrape en ne fournissant pas la part à l’artiste temps que sa dépense n’est pas comblée. Donc ils peuvent dépenser ce qu’ils veulent, au final, ça ne met “juste” que l’artiste dans cette position : il ne reçoit rien temps que c’est pas remboursé. De plus, dans les contrats d’éditions, nos belles majors ont de superbes clauses de control composition qui enterre encore plus l’artiste ( surtout si il est auteur-compositeur ) et se sans compter les clauses de collaterization, ou de marge d’erreur, de retours d’escompte, ou la facturation des frais de “représentation” et encore, je ne fait qu’effleurer les contrats là…

Donc l’IFPI ( le regroupement des Majors, ne l’oublions pas ) peut bien sortir ce genres de rapports. Tant que des artistes signeront de tels contrats il y aura de tel chiffres. Il faut donner du pouvoir aux BIEM, être membre et arrêter de signer n’importe quoi je vous en prie !!

DBTH, une news sur les contrats de disques ” classique “, où, quand et comment négocier avant de pleurer “. C’est pas une bonne idée ?

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