Etat de l’export de la musique française…

“Bienvenue à ce qui sera sans doute la dernière conférence de presse annuelle du Bureau Export de la Musique Française”. Le ton est donné dès 18h à la Bellevilloise à l’ouverture par Eric Hauville (Pschent), président du Bureau Export, évoquant l’éventuel futur de la structure, amenée à être intégrée au Centre National de la Musique.

Dans les différentes orientations du Bureau Export pour 2012 (aides financières, renforcement du réseau des cinq antennes et la veille numérique), le CNM représente la principale interrogation, notamment sur sa mise en place, son fonctionnement, son budget, ou encore le rôle à tenir du Burex dans cette organisation. Eric Hauville précisait notamment qu’avec cette évolution à venir, ils n’auraient plus 300 sociétés à gérer, mais plus de 3 000.

Rappelons que le Bureau Export représente, en 2011, 283 sociétés membres (labels, éditeurs, tourneurs…), 195 artistes aidés financièrement et 4 620 concerts d’artistes, produits ou édités en France, dans les territoires couverts par l’organisation : Berlin (1097), Londres (1078), mais aussi New-York, Sao Paulo et Tokyo.

Ont ainsi été aidés l’année passée de jeunes artistes comme François & The Atlas Mountain, Im Takt, Charles Pasi, mais également des artistes plus confirmés : Philippe Jaroussky, Tahiti 80 ou Camille.

Si l’on se penche sur le top 15 des meilleures ventes export, plusieurs points intéressants semblent se détacher: Tout d’abord, l’omniprésence de David Guetta qui place 3 albums dans ce classement, pour un total de 1 670 000 exemplaires écoulés hors frontières, sans compter les singles.

Ensuite, la présence d’Anggun (51 000 ventes), émissaire nationale spéciale 2012 pour la toujours surprenante Eurovision, qui vient prendre la 15ème place, et confirmer une nouvelle fois que sa musique, finalement peu connue en France, continue d’être appréciée à l’étranger.

Enfin, la triple présence de la production indépendante, fièrement représentée par Because et Naïve avec les albums de Selah Sue (112 000), Metronomy (73 000) et Asa (57 500).

Le Bureau Export avait invité à venir s’exprimer lors de la conférence un artiste de choix s’étant particulièrement illustré à l’export en 2011 : Zaz. En effet, la chanteuse découverte par le label Play On connait un succès sans précédent à l’export pour un premier album (plus de 550 000 ventes). Celle qui hausse les yeux lorsque l’on évoque “la nouvelle Piaf” nous confiait alors son bonheur, comme sa surprise, de recevoir un aussi bon accueil à l’étranger, notamment en Allemagne et au Japon. A la question de la barrière de la langue, l’artiste n’hésite pas à répondre “pour moi, la seule barrière de la langue, elle est en France”.

A ne pas oublier, la musique classique produite en France, qui, à la manière d’Anggun, ne trouve pas sa place en France (moins de 6% du chiffre d’affaire global de la musique), mais qui à l’export reprend de la valeur, puisqu’elle s’élève à 19% du CA export 2010.

Enfin, concernant le digital, l’un des axes clef du Bureau Export pour 2012, son chiffre d’affaires export réalisé par les producteurs phonographiques français représentait 18% de leur chiffre d’affaires export global en 2009, celui-ci s’est nettement amplifié en 2010 pour atteindre 36% (contre 64% pour le physique).

Cette conférence permit une nouvelle fois de mettre en exergue tout le travail de veille, de mise en relation, de financement et d’accompagnement mené par les équipes Paris et bureaux étrangers du Bureau Export de la Musique Française, dont le futur reste encore incertain quant à l’intégration au Centre National de la Musique.

Un dernier hommage a également été rendu à Jean-François Michel, fondateur de la structure en 1993 et homme d’exception.

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About Xavier Paufichet

Xavier Paufichet est chef de projets chez DBTH (dbth.fr), agence alternative d'accompagnement pour les artistes et industries créatives. Il gère aussi le site Re/Ec (http://www.re-ec.com) et selectionne chaque semaine sa random vidéo. Choix éclectiques, graphiques et subjectifs.

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