Rencontre avec Hadopi

La semaine dernière, j’ai rencontré Marie Françoise Marais, Présidente de la Hadopi, et Eric Walter, son Secrétaire Général. Nous nous étions déjà rencontrés il y a plusieurs mois à Montréal, alors que nous étions invités par l’Adisq à participer à leurs conférences.

Je ne m’en cache pas, je suis contre le piratage. Ensuite, je suis aussi super schizophrène sur le sujet. Je suis contre car je pense en priorité à la rèm des artistes. Mais en même temps, je ne suis pas toujours très claire sur le sujet. Mais en règle générale, je suis contre.Voilà.

Nous en avons parlé ouvertement, tout comme je leur ai dit qu’en 2000, j’étais sur Napster, et que je ne voyais pas vraiment à l’époque ce qu’il y avait de mal…

Alors on parle beaucoup d‘Hadopi. Partout. Tout le temps. Sauf que moi, je ne vois pas bien comment ça fonctionne. Le but de l’entretien était donc de rentrer objectivement dans ce que c’est qu’Hadopi. A quoi ça sert? Comment ça fonctionne? Quels sont leurs objectifs? Pour la politique et la polémique, il y a des tas de sites qui font ça bien mieux que moi, donc j’éviterai.

Avant de démarrer l’entretien, rappelons qu’Hadopi ne se concentre pas que sur la musique, mais aussi sur le Cinéma, l’Audiovisuel, les livres, les photos, les vidéos….bref, les biens culturels en général…

Et merci beaucoup à JS de Good Karma qui m’a aidé sur quelques questions.


31% du bugdet des jeunes est dépensé sur Internet. Les achats de musique arrivent en 6e position derrière les livres/DVD/vetements/chaussures/accessoires/bijoux. Une des missions d’Hadopi est d’éduquer. Quelles sont vos pistes sur ce sujet?


L’action, c’est bien entendu la pédagogie. Et on peut utiliser 4 leviers pédagogiques:

– La communication de masse
– La communication de terrain
– Le couple label et portail: Pour aider les gens à comprendre ce qui est légal et illégal
– La risposte graduée

La communication de masse, c’est une campagne de communication. La 1ere campagne d’Hadopi sur le sujet aura lieu sur le 1er semestre et nous porterons un message positif explicatif. On veut revaloriser la création, montrer ce qu’elle est, et comment ça se passe. Bref, lui redonner une image positive. Il y a une valeur presque sociale et intellectuelle dans la création.

On accompagne donc là, la réponse graduée qui est une réponse massive.

Sur la communication de terrain, l’idée est de provoquer la rencontre avec des artistes, ceux qui sont au coeur de ce métier, que j’appellerai artistes anonymes ou semi anonymes avec le public. On souhaite vraiment que ces voix là s’expriment et sortir des polémiques caricaturales. Il faut permettre aux créateurs de s’exprimer. L’objectif est vraiment de sortir des débats méchantes majors vs le gentil artiste afin de rendre à chacun sa place.

Le gros enjeu pour nous est d’entendre ces voix et de les faire exister.

D’où le double niveau: La campagne de com’, il s’agit donc d’achat d’espace, et dans le même temps, la campagne terrain, c’est à dire arriver à libérer la parole pour redonner l’envie aux artistes de parler eux-mêmes, de prendre des initiatives. On est d’ailleurs vraiment à l’écoute de chaque personne sur ce sujet.

Sur le couple label et portail: Il s’agit de guider les gens vers le légal. On se rend compte que beaucoup télécharge de façon illicite par habitude. Mais aussi qu’une masse de gens ne savent même pas qu’il existe pas loin de 70 plates formes d’offres légales.

L’idée du portail, c’est donc une approche utilisateur: “Je cherche quelque chose et où aller”.

Donc si on reprend le calendrier Hadopi: En 2010, mise en place de la réponse graduée. C’était l’urgence,  la première chose à mettre en place et construire l’institution. En 2011, nous sommes sur la construction de l’offre légale.

On verra en 2012 les résultats de ce chantier titanesque et des effets de la réponse graduée, du portail, de la communication de masse et de terrain. Certains nous disent que nous n’allons pas assez vite, mais comment raisonnablement espérer faire bouger le comportement de 20 millions de personnes en quelques mois….


Allez vous surveiller les réseaux sur lesquels le piratage s’est déporté (sur le direct download notamment)?

 


Oui, nous regardons et nous travaillons à mettre des protocoles en place pour avoir de vraies statistiques. La technologie évolue, et les usages sont tirés par la techno. Il y a probablement un accroissement sur ces réseaux mais il n’y a aucun chiffre réellement concret pour le moment. Nous n’envoyons aucun email de notre propre initiative car ce sont les ayants droits qui nous saisissent. Et eux mêmes disent que leur stratégie porte sur le P2P car 42% des gens telechargent via le P2P. Il y a un phénomène encore mal connu sur ces réseaux mais ce n’est pas une priorité des premiers concernés, à savoir les ayants droits, par rapport à Hadopi.

Et puis soyons clair aussi. Celui qui abandonne le P2P pour alller se cacher, ce n’est plus le profil de celui qui veut avoir accès à la culture gratuite car “il aime la connaissance.” Si tu te caches, c’est que délibéremment, tu ne veux pas payer.


Concernant les types de fichiers surveillés, sont-ils issus des majors ou aussi de labels indés et d’artistes?

 


Nous sommes saisis par les ayants droits, donc qui veut nous saisir peut nous saisir. On est vraiment tributaire de ceux qui nous saississent: Les sociétés de gestion collective, les representations professionnelles, les syndicats pro, le CNC et éventuellement le procureur de la république. Par contre, l’auteur ne peut pas nous saisir.

Donc concrètement dans l’industrie musicale, on peut être saisi par la Sacem, la SCPP….

D’autre part, l’ayant droit constate, apporte la preuve et la donne à Hadopi. On ne surveille pas, on ne constate pas.

Les sociétés de gestion collective font la même chose ce qu’elles font depuis 1957. Elles vont surveiller à l’exterieur, par le biais d’agents assermentés, ce qu’il se passe avec les oeuvres . Et quand elles constatent que l’oeuvre est utilisée sans autorisation, elles font un constat et ce constat est porté devant Hadopi.



Quelle est votre position face à l’idée d’une entité globale regroupée avec la CNIL?


Il s’agit d’un rapport parlementaire qui proposait cette fusion pour des logiques de métier. Ensuite au delà des questions de métier se posent des questions pratiques avec le regroupement d’institutions créées sous des lois différentes. Il s’agit donc ici de laisser le législateur faire son travail.


Sur la gestion collective?


A la suite du rapport Zelnick, les sites musicaux et les sociétés représentant les artistes et les producteurs sont arrivés à un accord « une charte de 13 engagements pour la musique en ligne ». Peut être y aura t’il des directives communautaires, mais pour le moment, nous suivons surtout la bonne mise en place de ces 13 engagements. Et nous sommes optimistes. Les plateformes comme producteurs se sont entendus sur des conditions de travail.

Sur le streaming gratuit, tout le monde est maintenant d’accord pour dire qu’il s’agit d’un produit d’appel, mais pas plus. Il y a donc une réflexion sur une logique de transformation derrière le streaming full gratuit.


Que pensez-vous des débats droits d’auteur vs copyright, ou sur “il faut casser le droit d’auteur’?

 


Il faut que ceux qui sont contre le droit d’auteur le disent clairement. Et qu’on explique pourquoi. On ne peut pas se contenter de dire “On est contre le droit d’auteur, on veut tout gratuit, et on financera la création avec Flattr”. On peut penser cela. Mais qu’on explique pourquoi et comment afin qu’on puisse véritablement en discuter.

Parler de droit d’auteur et de copyright? On parle de choses très différentes en voulant simplifier un problème extrêmement complexe par une réponse simple. Et puis le droit d’auteur à l’échelle européenne, on en parle dans quelle langue? Et qu’est ce qu’un auteur?

Le droit d’auteur s’est construit en 2 siècles et demi, et s’appuie sur un nombre incalculable d’intervenants publics et privés, société de gestion, répartition, etc….qui va croire qu’en faisant une loi “tout est gratuit”, on va régler le problème?

C’est une complexité juridique, une complexité technique, une complexité de la distribution.…C’est pour cela que nos Labs sont ouverts à tous les professionnels. Il y a presque une dimension pédagogique dans le lab. On veut vraiment remettre de la matière sur la table, et arrêter de se sourcer sur des articles de blog.

Hadopi est certainement la meilleure des réformes. C’est la première fois qu’il y a dans le paysage une institution qui est dédiée à cette problématique. C’est extrêmement complexe mais il est temps de dire au public stop, d’expliquer ce qu’est la création, temps de libérer la parole et de permettre à certains d’expliquer ce qu’ils font. Il est aussi temps de développer une véritable expertise. Il n’y a pas plus complexe que ces sujets. Notre objectif est de comprendre et à proposer.

Il y a un vrai besoin de grandir en maturité en consommation numérique. On ne peut pas dire “grâce au piratage j’ai accès la connaissance”. En effet, ce sont les blockbusters qui sont les plus piratés…En fait, la long tail, tout le monde la cherche, mais personne ne la trouve…

Illustration photo: “We want more” et NY Times

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About Virginie Berger

Virginie Berger est la fondatrice de DBTH (www.dbth.fr), agence spécialisée en stratégie et business développement notamment international pour les industries créatives (musique, TV, ciné, gastronomie), et les startups creative-tech. Elle est aussi l'auteur du livre sur "Musique et stratégies numériques" publié à l'Irma. Sur twitter: @virberg

35 comments

Vous avez besoin de savoir comment fonctionne l’hadopi avec le métier que vous faites? C’est un blague j’espère? Soit vous vous ridiculisez s’en vous en apercevoir, soit cet aimable billet est de une opération de com maladroite en faveur de l’Hadopi. Pour de la vrai pédagogie sur le sujet allez voir plutôt ici
http://www.laquadrature.net/fr/dossiers#hadopi

Merci pour votre commentaire, et pour votre remarque personnelle, si constructive.
Alors si je dois être ridicule, je serai alors d’un ridicule assumé. Effectivement, ayant la possibilité de poser des questions sans le filtre opinions/lectures/analyses externes des magazines, sites, blogs, articles et autres, je l’ai saisie sans aucun problème.

J’ai pu avoir des réponses en face en face, qui ne sont peut être pas les réponses que vous attendiez, qui ne sont peut être pas des réponses que vous estimez valables, mais je les ai prises pour ce qu’elles étaient, de simples réponses à des questions basiques. Il n’y a ni opinion, ni commentaire, ni analyse. Ne mélangez pas être contre le piratage et pro-hadopi.

Maintenant, si vous pensez qu’il peut s’agir d’une opé de com’ d’Hadopi, bien sûr. Comme à chaque fois qu’on répond à une interview. Et donc parce que c’est Hadopi, je n’aurai pas dû les rencontrer?
Avec le métier que je fais, comme vous dîtes, vous devriez savoir que je travaille avec des pros comme des contre et cela ne me pose absolument aucun problème.

Et puis je vous rappelle que je ne suis pas un média, que je ne suis pas journaliste, que je ne suis même pas blogueuse, que mon site n’est pas un site d’opinions, que je suis bénévole de moi même 1h par jour sur ce site, que je suis flattée que la grande quadrature du net se penche sur mon petit machin, et que vraiment si vous estimez que la parole portée par Hadopi, c’est n’importe quoi, et bien, je serais ravie de publier un article.

“Vous avez besoin de savoir comment fonctionne l’hadopi avec le métier que vous faites? C’est un blague j’espère? ” Vu de la filière (plutôt de la distrib en fait) hadopi c’est plutôt un happy meal pour troll et un défouloir public qu’une loi soutenue et portée par la filière. vu de l’intérieur on a plutôt des passionnés nez dans le guidon qui cherche à produire et diffuser un contenu. Et oui, on ne lit pas tous les blogs sur Hadopi parce qu’on a autre chose à foutre et on suit ça de loin. En tout cas, y a pas une vision unique et uniforme dans la filière sur le sujet, c’est ça aussi qu’est chouette.

Moi je me demandais si vous disposiez de tous les droits des illustrations de vos articles, ou si elles étaient toutes certifiées libres de droit ?

Concernant Hadopi, on en rigole encore. même pas le peine de développer pourquoi un projet de loi contre productif devenu une loi ridicule pour plus de cents raisons (voilà un article marrant a envisager “les cent raisons Ui font d’ Hadopi une honte législative).
Le passage “les auteurs ne peuvent pas nous saisir” est… Saisissant ! Une sorte de commissariat ou seuls des professionnels de la sécurité pourraient aller porter plainte et donc juger la pertinence du “délit”.
Ne vous est il pas insupportable de voir a

Ps > pas un blog ? Pas journaliste ? Pas un média ? Pas un site d’ opinion ?
J avai eu, journaliste excepte, l impression inverse, mais peut être que je divague, nous ne sommes pas sur internet actuellement, et tout ceci n était Qu un rêve.
; )

Pour les photos, je passe systématiquement par une agence d’illustration photo, ce qui est mentionné.

Ce qui est quand même super étonnant, c’est qu’on ne peut pas parler d’Hadopi sans se faire attaquer perso. Je retranscris leur parole, durant un entretien. C’est à dire que dès lors que je parle d’Hadopi, sans être automatiquement agressive, je suis du mauvais côté? Et si vous voulez faire un article sur les 100 raisons, vous êtes bienvenu.

Sur le site, tant mieux si vous avez cette impression, c’est que le boulot est bien fait. Mais ce site n’est pas une fin en soi, j’ai une agence à faire tourner, et j’y consacre le minimum de temps. Je l’ai lancé car je ne trouvais pas de réponse à mes propres questions. Alors, non, ce n’est pas un média, je ne suis pas un site de news, je poste ce que je veux quand je veux, je me fous de l’audience, je ne suis pas une blogueuse, et je n’ai aucune velléité de le devenir. Et non, il n’y a pas d’opinions.

Maintenant, si vous trouvez des passages saisissants, je vous propose de vous mettre en relation avec Hadopi. C’est à eux qu’il faut leur expliquer votre état d’esprit.

Bravo Virigine (pour l’article), mais aussi pour avoir, grâce au mot magique “Hadopi”, attiré sur votre blog quelques trolleurs boutonneux et autres ayatollahs de l’octet tout puissant pour qui la liberté d’expression se limite à imposer la leur (le 1er commentaire de la “grande quadrature” – lol – est édifiant de ce point de vue). Vous devez bien rire en lisant ça 🙂

J’y réfléchi plus que sérieusement depuis mon commentaire de tout à l’heure, aux “101 raions” ^^

Sinon, il ne faut pas nier la réalité, même si la démarche que vous décrivez est bien comprise de mon coté : un blog, avec autant de contenu que le votre, régulièrement mis à jour, avec votre personnalité, vos mots, vos idées, ça fait de vous une bloggeuse.

Et combien d’articles commencent ou contiennent “je suis personnellement totalement opposé à” ou “pourquoi il faut donner votre musique”, simples exemples, qui, meme mis dans le bouche d’intervenants, font de ce site un site d’opinions aussi.

Bref ce n’etait en aucun cas unees attaque personnelle mais ce déni m’a fait réagir, c’est tout !

Pour les photos, merci de la précision, je n’avais pas vu, tout à votre honneur.

Jean, l’ayatollah boutonneux numéro 2 (puisuqe nous ne sommes que deux et qu’il n’y en a que “quelques”, je le prend aussi pour moi) te salue bien bas pour la pertinence de tes remarques. je crois que le summum de la nullité internautique dans le genre “je me veux au dessus” est quand meme celui qui consiste, encore en 2011, à parler de boutonneux en parlant d’un intervenant internet qu’on ne connait pas. très très has been, a mon humble avis. De la meme maniere que mon acné a péri voilà une bonne quinzaine d’années, mes activités musicales me placent a l exact opposé du “troll”. les mains dans la gadoue, toutes pleines, tout le temps. Bien à vous.

Merci pour ce commentaire. Je comprends mieux votre réaction.

Alors sur l’opinion, je m’explique. Je voulais dire pas “d’opinion” dans le sens politique du terme. Des opinions sur mon métier, j’en ai plein. Mais aussi plein de doutes, de tests, de je suis pas sûre et autres…Sur le piratage, je me suis expliquée; Je suis contre, dans le sens où ça m’enerve que ce ne soit pas l’artiste qui décide de ce qu’il veut faire de sa musique. Et puis ne parlons pas de la rèm…ensuite, je suis assez schizo sur le sujet, et je comprends aussi ceux qui piratent. Mais nulle part je juge…Et puis je pense m’être assez impliquée et montée au créneau sur plein de domaines, à l’encontre même des pensées dominantes (justement sur la gratuité de la musique..). C’est le côté “opinion/politique/jugement” qui me freine….

Alors combien d’articles commencent par “je suis perso opposée à ?”: aucun. J’ai donné mon avis perso une fois, sur le piratage. Ensuite, je peux être opposée à un site, déconseiller une technique, mais c’est dans le cadre du boulot. Quand à donner sa musique, il s’agit de mieux se faire connaître (connexion, visibilité, monétisation). Donc dans le boulot, ça oui, j’en porte des avis.

Sur le site, je ne dénie pas. Mais pour moi, être blogueur, c’est quelqu’un qui a choisit de s’engager sur son site; Moi je l’ai un peu fait sans en mesurer les conséquences, parce que je ne voyais pas d’autres moyens de m’exprimer. Je me vois + comme une pro qui s’exprime, aide que comme un blogueur. Et puis je suis consciente de ce que je suis, je parle de marketing musical, j’essaie de donner un max d’infos mais bon, je suis pas Le Monde hein 🙂

Réfléchissez pour l’article, sans souci de mon côté.

Heinz, en matière de pertinence de remarques je t’invite à relire tes deux premières interventions avant de critiquer. Mais, puisque nous avons au moins en commun d’avoir les mains dans la gadoue de l’activité musicale, tu sembles bien mal connaitre ce dont tu parles lorsque tu affirmes (de façon assez péremptoire mais on ne va pas surtroller) “Une sorte de commissariat ou seuls des professionnels de la sécurité pourraient aller porter plainte et donc juger la pertinence du “délit”.

Je me suis personnellement intéressé de près au sujet Hadopi et au droit d’auteur, et ta comparaison semble oublier que c’est très classique de voir les sociétés de gestion collective agissant au nom de leurs membres. Ca n’a rien d’insupportable. C’est comme ça depuis très longtemps.

Ensuite, tes 101 raisons seront sans aucun doute très intéressantes, je me demande juste si tu sauras aussi écrire 101 raisons pour lesquelles le piratage des oeuvres est une honte sociétale. Parce que lorsque tout sera gratuit ou, pire, collectivisé, je me demande bien dans quel monde on vivra et quel respect on aura pour les créateurs. Je ne nie évidemment pas que tu en sois un, avec tes idées. Il serait bon que tu intègres que tout le monde ne les partage pas et que ceux qui ne les partagent pas ont droit au respect de leur opinion, et des lois.

même 2 ans après, les “débats” autour d’hadopi ne volent toujours pas bien haut. On tape sur une loi bancale blindée de défauts qui s’attaque aux petits privilèges opportunistes de l’internautes.

Si cette pratique est néfaste, malsaine ou illégitime, alors en quoi sa lutte serait-elle une honte ? En quoi, aller contre la vox populi du “je prends ce que je veux j’en ai rien à foutre” serait elle si arriéré ?
Alors, amis anti Hadopi parce que c’est le mal absolu, au lieu de légitimer des pratiques illégitimes, dites nous, à nous de “l’industrie du contenus, les trop cons, les pas évolués, les allumeurs de réverbères”, dites nous comment on finance le contenu dans un système de distribution où l’opportuniste illégitime est la norme.
Parce que la question est là, comment on finance du contenu si la distribution de celle-ci se fait sans transparence via des sites d’échange ou de téléchargement direct ?

Mon avis peremptoire en 2 mots : 1 mec sur 10 qui aurait acheté un truc “forcé”, l’achetera “de plein gré”. S’en suit une question qualitative, en premier lieu, et de présentation de l’oeuvre en second. Très parrtiel, mais clair, au moins. Ceux que ca empeche de dormir peuvent changer de métier. AMHA. Les autres peuvent commencer à upgrader leurs skillz, la séduction sera toujours > la menace de sanction. Et tellement moins couteuse au contribualble !

@jean : le mot “insupportable” est un reliquat non effacé de mon message, le début d’une autre phrase abandonnée. Premiere fourberie de ta réponse. Ca ne t’empeche pas de rempiler en transformant “les 100 raisons pour lesquelles Hadopi est ridicule” par “les 100 raisons pour lesquelles le piratage est une honte sociétale” (peut etre voulait tu dire “la lutte contre le piratage”, l’inverse, donc ?). Technique bas de plancher qui marche souvent, reprendre en les deformant legerement les propos de la cible contredite. Ca me fait de bonnes raisons pour ne pas répondre de facon argumentaire à ce que tu dis, qui est, bien entendu, un découlé ridicule de ta propre transformation de ma pensée : “quand tout sera gratuit et qu’il n’y aura plus de valeur pour les oeuvres”. caricaturer le propos de l'”adversaire” = carton rouge avant l’entrée sur le terrain. tellement poly-tricard.

en simple indice sur mon indignation, je te rappelle que le versement de droits (ton bulletin de news sacem accompagnant la fiche de reversement doit sans doute contribuer à te garder ca en tete si tu le recois) n’a jamais été aussi élevé qu’en 2010, et pareil en 2009, etc… et aussi je me permet de te dire (vivant avec un avocat je suis plutot bien placé pour en entendre chaque jour) qu’enormement de lois sont stupides, contre productives, sujettes à retouches et révisions. hadopi m’en semble un exemple frappant.
Fut un temps ou on appliquat la double peine en pleine bonne conscience, c’etait la loi. respectons ceux qui ont droit a son respect, oui oui oui, bien sur ^^. Donc, restons en si ca ne te gene pas trop dans ton argumentaire a “les 100 raisons qui font d’hadopi une loi ridicule et contreproductive”, si tu veux bien, évidemment, pas question de manquer de respect a qui que ce soit.

@vivamusic : ta question est la seule pertinente, si l’on veut bien s’épancher sur le cas des pauvres artistes francais qui ont besoin de budget pour produire leur musique. Personnellement, j’ai beaucoup de mal avec ce besoin de confort qu’on veut nous vendre comme une norme. Parler d’un cas particulier, d’un exemple concret de configuration de prod, ok, passionant. Le reste… Mais, vraiment, sur un cas particulier de votre choix, quand tu veux.

Et, encore une fois, NON NON NON, Hadopi n’est pas le mal absolu, qui a dit ça ici ? Juste un ridicule gachis. Quelle est cette manie de mettre les mots de votre choix (et donc pas les bons) dans la bouche de vos interlocuteurs ? Ca n’a rien à voir ! L’argumentation a coup de “je reprends ta phrase en la changeant un peu et du coup c’est evident que tu dis de la merde”, ca va deux minutes, merci, les trolles boutonneux n’ont plus 16 ans !

CITATION : “tu sembles bien mal connaitre ce dont tu parles lorsque tu affirmes (de façon assez péremptoire mais on ne va pas surtroller) “Une sorte de commissariat ou seuls des professionnels de la sécurité pourraient aller porter plainte et donc juger la pertinence du “délit”. “”

je viens de lire dans l’article “non mes auteurs compositeurs ne peuvent pas eux meme saisir hadopi”. J’ai mal lu ? C’est une loi prevue pour protéger l’auteur et le compositeur, non ? uniquement eux, et par bandes ceux qu’ils font vivre, comme au billard, non ? Or eux, précisément, ne peuvent pas saisir cette instance d’eux meme. D’ou ma remarque, tout le monde n’étant pas a la SACEM ou membre de quelque organisme que ce soit… “OK tu peux porter plainte pour vol a l etalage, mais uniquement via le syndicat des vendeurs a l’etalage”. Ou j’ai mal lu ? Ce meme syndicat -sacem, au hasard et plus évident- qui, nous dit on peu avant, ne permet de rémunérer a hauteur d’un smic que 2000 personnes en France ? Le meme qui publie des chiffres en centaines de millions de rentrées de droits ? Donc on a débloqué un budget immense (salaires, frais, actions en justice, loyers, pour de simples exemples) de l’etat pour qu’on puisse aider a ce que ces gens ne perdent pas trop trop d’argent ? Je déteste ce monde, comment il a formaté les esprits, comment le bon sens est devenu un danger pour les acteurs en place… un troll, sans doute, veuillez excuser, au choix, mon manque d’information sur le sujet, mes boutons, mon diktat. Pardon.

viva, je vous attend avec plaisir pour un exemple concret de votre choix (disons, 2 exemples opposés dans la config’ pour éviter de biaiser le débat). Quitte a me ridiculiser moi aussi (j’ai lu ca plus haut, j’ai ri), a avoir tort, a manger mon chapeau, ca m’intéresse, perso. Avec des belles phrases ou des punchlines généralistes, bof bof…

“Je me suis personnellement intéressé de près au sujet Hadopi et au droit d’auteur, et ta comparaison semble oublier que c’est très classique de voir les sociétés de gestion collective agissant au nom de leurs membres. Ca n’a rien d’insupportable. C’est comme ça depuis très longtemps.””

Si je puis me permettre : a l’exclusion de toute autre option ? Au nom de leurs membres, OK, mais les autres ? la loi ne protege que le membre ayant accepté de signer avec une société collective ? et c’est géré par l’état ? rien ne te gene ? La sacem est elle publique ? renoncer a etre lié a toute structure du genre, c’est renoncer a ce que la loi te protege, normal ? Je demande, hein, en effet j’ai pas creusé, mais perso te voir défendre ce genre de raisonnement, ça me questionne, meme sans te connaitre. public / privé… au moins, en général, c’est le cas, mais dans les faits, pas dans les statuts. ont e dit “oui oui, tout le monde peut porter plainte”, et tu te rend compte que seule telle structure a laquelle tu dois adherer a du poids pour ça (et c’est scandaleux aussi d’ailleurs), mais c’est jamais affirmé péremptoirement d’entrée il me semble, si ?

Ba déjà la Sacem ce n’est pas un syndicat.
j’aime beaucoup ton “Personnellement, j’ai beaucoup de mal avec ce besoin de confort qu’on veut nous vendre comme une norme. ”
oui ça fait riche et très XXème siècle de payer pour un travail. Déjà que ce concept commence à perdre de la crédibilité dans tous les secteurs de la société alors pour l’art et l’entertenment, ils ne vont pas nous faire chier ces artistes, ils font ce qu’ils aiment. C’est ça qu’il faut comprendre dans ta phrase.
Je suis désolé de revenir sur ce point mais la création ça coûte de l’argent parce qu’un instrument ce n’est pas gratuit, parce qu’une date de concert ce n’est pas gratuit et surtout, parce que passer du temps à composer, écrire, répéter, enregistrer, ce n’est pas gratuit. La musique amateur ? on fait ça en plus de son taf ou que si on est fils de riche ? Grand nombre d’artistes finance la création “via un RMI”. en complément des revenus liés à l’exploitation de leur contenu.
Alors si le simple confort de l’internaute d’avoir tout gratos sans rétribution aux ayant droits (je ne parle pas des solutions gratuites légales mais des sites d’échange “illégal”) que gagne l’ayant droit en échange ? Rien. Est légitime et juste . Non. C’est la base du problème. Après on peut toujours se raccrocher au branche en disant tout le mal qu’on veut de la SACEM (et y a matière) on peut toujours sortir du chapeau des artisites qui gagnent de l’argent avec 3 tubes de merde ou sortir le salaire de Christophe Maé pour ce donner bonne conscience. pour info, la SAcem n’est pas un syndicat. Ensuite, tu peux faire valoir son droit d’auteur (hors droit moral) via un tribunal ssi il y a une exploitation commerciale. Remarque, quand tu as 15 ayant droits (auteurs, compositeurs et interprètes) sur une oeuvre, c’est quand meme plus simple d’avoir qu’un seul interlocuteur que d’aller chercher l’accord de chaque ouin ouin ou de ses hérités. Par contre oui, la SACEM, c’est une tour d’ivoire sans grosse transparence avec un mode de gestion qui est de moins en moins comaptible avec la réalité du biz.
Le plus simple c’est que tu ailles voir un tourneur ou un label indé,tu verras que le monde n’est pas aussi simple qu’il n’en parait. Le plus con c’est que je n’ai même pas compris ce que doivent “montrer” mes exemples.
Le “piratage” ce n’est que la partie visible de l’iceberg y a des mutation et des évolution bien plus forte et profonde invisible du tout public. Globalisation des acteurs, dévalorisation du contenus, mutation du paysage du spectacle vivant, évolution de l’export, mutation des structure de production… j’en passe et des meilleurs.
Alors pour faire simple, Hadopi est une loi toute pourri mais nécessaire pour faire avancer le bousin. Légitimer des pratique non rémunératrice pour les ayant droits est une faute grave. donner de la vertu dans un acte d’opportunisme n’est pas la solution. l’ensemble de la filière est en mutation (et ce depuis 15 ans) et la crise était là avant le premier clic sue Napster. On est tous dans une impasse, celle de donner de la valeur au contenu pour générer de la thune pour la produire. Et si on ne trouve pas de solution à cette question (pour la musique et le reste) ba on va avoir que du commercial à la Lady gaga et des amateurs qui galèrent avec 2 jobs. Hadopi sert juste à mettre un panneau légal et illégal sur une pratique, Depuis le premier support, on a toujours consommé de la musique gratuite, ce n’est pas ça qui doit disparaître, c’est l’exploitation d’un contenu par des sites sans la rétribution d’un centimes aux ayants droits. on ne cherche pas àa sauver un modèle on cherche à évoluer pour garantir une production de contenu avec un peu de diversité. Est-ce que ça te va comme exemple ?

Euh non ça ne me va pas comme exemple car il n y en a pas.

prenons un cas concret, c était ma proposition.

Et OUI c’est bien ce que je dis, création = luxe = choix de vie, tant que ça prend pas (=séduire les gens avec ce que tu fais). Prend un mi temps et te plains pas. C’est fou ce que je dis ou quoi ? Donne des cours d’ instrument, garde des gosses ou un Hotel la nuit, mais va pas pleurer qu on acheté pas ton disque en payant en 2011, ça n a aucun sens.

Je suis totalement en accord avec le fait de donner sa musique dans un premier temps pour voir, créer un engouement, et la non seulement je n ai pas le droit mais en plus je devrais attaquer en justice celui qui DL illégalement ??

L avenir appartient sans aucun doute a celui qui s affranchira des grilles de lectures anciennes héritées de la période 60-fin 90, et pour ça permet moi de penser que ni Hadopi ni la Sacem ne sont des compagnons de route crédibles.

Les concerts ça coûte cher ? Mais il n y a jamais eu autant d’ entrées d’ argent via le live et ses… Droits d’auteur !

Bref je réitère : exemple concret qud tu veux.

CITATION : “””Et si on ne trouve pas de solution à cette question (pour la musique et le reste) ba on va avoir que du commercial à la Lady gaga et des amateurs qui galèrent avec 2 jobs. Hadopi sert juste à mettre un panneau légal et illégal sur une pratique, Depuis le premier support, on a toujours consommé de la musique gratuite, ce n’est pas ça qui doit disparaître, c’est l’exploitation d’un contenu par des sites sans la rétribution d’un centimes aux ayants droits. on ne cherche pas àa sauver un modèle on cherche à évoluer pour garantir une production de contenu avec un peu de diversité.””””

a chaque phrase que je commence a ecrire je me heurte a la généralité du propos ici.
comment dire, sans exemple precis, je peux te dire qu’une guitare, une carte son, de quoi produire un truc tres correct, tres tres correct,

ca coute 100 fois moins qu’il y a 30 ans. 100 fois.

Le public potentiel est multiplié par des milliers pour un amateur / semi pro (= un pro pas payé lol).

Les sources de revenu sont plus nombreuses elles aussi.

Un parc de micros pour une batterie ? ca coute, oui, mais qui veut faire son premier court metrage doit aussi acheter une camera, des lights, etc, ou decider de contourner les contraintes techniques et financieres.
Ah mais tu voulais une section de cordes ? euh… bah ecoute, ca se merite, en attendant fait nous rever avec tes bouts de ficelle, et puis tu passeras du premier album des artic monkeys a last shadow puppets si tu as séduit.

pour lady gaga, je te laisse seul responsable de tes citations, christophe maé et ca, c’est vraiment les exemples betes qui ont toujours existé, et ont toujours cohabité et cohabiteront toujours avec des trucs vachement plus interessants, nobles (ca semble important pour toi), creatifs… mais a l echelle mondiale ce ne sont que des succédanés de trucs ayant toujours tenu le devant de l’affiche. Et il y a toujours eu plethore de zicos avec deux jobs, je vois pas ce qui change ici sous pretexte que les sites comme rapidshare vont verser des droits (mais lol, internet, 2011, ouvrir / fermer un site, le rendre visible ou non aux requetes, les torrents, les liens codés et url reduites, les proxy, le voisin et son wifi, le partage retributeur et le partage gratuit… lol quoi hadopi.!)

CITATION “””Grand nombre d’artistes finance la création “via un RMI”. en complément des revenus liés à l’exploitation de leur contenu.
Alors si le simple confort de l’internaute d’avoir tout gratos sans rétribution aux ayant droits (je ne parle pas des solutions gratuites légales mais des sites d’échange “illégal”) que gagne l’ayant droit en échange ?””

Mais heureusement qu’Hadopi est là. Hein. La haute autorité va sans aucun doute l’aider, sans aucun doute. Aucun.

CITATION ”’Le plus simple c’est que tu ailles voir un tourneur ou un label indé,tu verras que le monde n’est pas aussi simple qu’il n’en parait. Le plus con c’est que je n’ai même pas compris ce que doivent “montrer” mes exemples.””””

Oui je suis un peu naif, sans doute, contrairement a la premiere citation de ce message. Naif et gérant de label indé depuis des années.
Tes exemples seraient censés, sur une base de ton choix, montrer l’utilité pour tel ou tel auteur / compositeur de l’hadopi.
Par exemple, le coup du mec au rmi qui recois aussi un revenu complémentaire de ses oeuvres en ligne que tu cites, et pour qui hadopi devrait sans doute etre super efficace, on en doute pas un instant. Mais en mettant un nom sur cet artiste, on devrait pouvoir commencer a bien rigoler.

Bref devant le silence de mes derniers commentaires il est vrai un peu abusifs et( foutraques je conclue que le test par l’exemple ne mérite pas votre attention, ce qui est dommage, quand ca devient concret on voit les choses autrement.

Mon cher Heinz,

Il est lundi 10h12. Hier nous étions dimanche après-midi. Peut être que les personnes avaient qui vous débattiez ont également une vie en dehors de leur écran, et ne passe pas leur temps derrière. C’est peut être la raison pour laquelle ils ne vous répondent pas en moins de 24h.
Et puis nous ne sommes pas de chirurgiens cardiaques, nous ne sauvons pas des vies, ce débat n’est peut être pas primordial au point de vous répondre du tac au tac comme ça maintenant tout de suite.
Soyez un peu plus patient avant de tirer des conclusions; Et puis on peut aussi avoir des opinions différentes, aussi des expériences différentes, et peut être pas le temps ou l’energie de devoir justifier tout le temps de ce que l’on pense…

:mister Heinz , quel est votre label ?
Vous ête impatient mais nous aussi, on attends vos 101 propositions.
Je réponds à vos questions quand j’aurais 5 minutes à perdre.

“Peut être que les personnes avaient qui vous débattiez ont également une vie en dehors de leur écran”
“peut être pas le temps ou l’energie de devoir justifier tout le temps de ce que l’on pense”
“Je réponds à vos questions quand j’aurais 5 minutes à perdre.”

+1
tout est dit et très bien dit.

Oui desole j avais mange trop de tagada bleues, celles qui compressent le temps.
c’est passionant, en tout cas, que tout puisse être dit en si peu de mots.

Vivement l’exemple, en tout cas, sans cynisme. J ai énormément de mal a visualiser clairement une situation.

Et sinon, viva, je ne pense pas que vous connaissiez ce label, ni que ça ait un intérêt quelconque de savoir son nom ici, en fait.

J’avoue Heinz, avec cette phrase “je ne pense pas que vous connaissiez ce label, ni que ça ait un intérêt quelconque de savoir son nom ici, en fait.” vous m’avez fait mourir de rire. Regardez à qui vous vous adressez avant de dire de pareilles inepties.

Ah bon ? Pourquoi ? Je sais qui vou êtes, quel rapport si j ai pas envie de balancer le nom de mon label ici ? Faut une “preuve” avant de discuter un exemple ?

“a qui vous vous adressez” , “inepties”, hum hum… Du calme mon ami je demandais juste a plaquer un exemple d’ artiste sur ce schéma Hadopi.

Bref je vous laisse mourir de rire sans comprendre pourquoi (ou plutôt si je comprend mais ça commence a faire pas mal de commentaires hors débat non ?) que vous soyez accoutume aux “mythos” vous donne de bien mauvais réflexes d’arrogance pour le coup, et ne mène qu a un combat de coq totalement hors sujet.

Vivement vivement l exemple de votre choix !!!

“”Parce que la question est là, comment on finance du contenu si la distribution de celle-ci se fait sans transparence via des sites d’échange ou de téléchargement direct ?””

Je vais me permettre une image pour répondre à votre peur : je vois le flux d’écoute et d’acquisition d’une oeuvre comme une cascade désormais, et l’artiste comme un porteur de seau pour qui remplir quelques litres et les ramener au campement suffit à ses besoins en eau. Que la cascade continue sa route.

Si la cascade est trop petite pour remplir son seau, qu’il change de voie dans la vie, vraiment, ou garde ça comme a coté à un revenu professionnel. Une proposition artistique valable, avec un poil de bon sens, elle fini par donner une cascade suffisante je pense sincèrement, à court, moyen ou long terme, peu importe finalement, seule la persévérance fait les meilleurs chercheurs d’or.

Tout le reste est du donquichottisme AMHA, rien ni personne ne pourra jamais endiguer ce que vous déplorez, sauf une dictature à la big brother vers quoi on tend déjà violemment sans ça, et qui est à l’opposé de la fonction de l’artiste dans la société, tout à l’opposé.

PS > merci de ne plus me moquer si on continue à discuter. C’est désagréable et désobligeant, avec ce petit ton sarcastique et supérieur. J’essaie de rester sur le sujet.

En attendant votre exemple concret avec attention.

vous avez si honte que ça de vos production que vous gardez votre nom de label pour vous ? J’aime toujours avoir à qui je parle mon cher Heinz

Je ressort d’ailleurs la tagline de ce site : save the music, not the industry. Je pense qu’hadopi n’a rien a faire avec ce slogan, et vous ?

Parce que MA baseline est “Save the music not the Industry”, je devrais m’empêcher de rencontrer qui je veux? C’est la meilleure ça. Je suis chez moi, je parle avec qui je veux et quand je veux et de ce que je veux et je n’ai pas besoin de votre accord.
Hadopi est là, Hadopi est présent et on doit compter avec. Qu’on soit d’accord, pas d’accord, c’est comme ça. Encore une fois, j’ai réalisé une itw pour avoir la parole et la vision d’Hadopi. Ce n’est quand même pas vous qui allez me dicter avec qui je parle, ce que je fais et comment je mène mon site et ma baseline. Alors qu’Hadopi existe, je ne devrais même pas l’évpquer?
Il est hors de question que je tombe dans ces pièges manichéens débiles “ouh les méchantes majors, ouh le méchant hadopi, ouh les gentils combattants du libre”. J’ai ma libre pensée, ma libre parole, je porte ce que je veux et je ne vous demande pas votre avis. ça fait des années que je me bats pour “Save the music not the industry”, et je ne demande l’avis de personne.
Maintenant, si vous pensez qu’hadopi n’a rien à faire sur MON site, et bien j’ai envie de vous dire, je ne vous retiens aucunement. Ce n’est justement pas le vôtre de site.

Oulalah ne vous emballez pas ! Je n ai jamais dit qu il ne fallait pas en parler mais que je pensais qu Hadopi n allait pas dans ce sens, en demandant vos avis. Simple mise en parallèle entre un slogan que j approuve et une loi et structure que je trouve inadapté. Ne le prenez pas pour vous ou votre site.
Je suis bien sur ok avec tout le reste de ce que vous dites. Évidemment.

Ah bon, OK, et vous etes qui alors ? Rémi ? Bidibule ? Frederic (je pense Fred non ?). C’est assez pesant cette attitude, depuis quand vous aimez savoir à qui vous parlez ? Vous demandez les papiers de tous les gens avec qui vous débattez en commentaires de blog.

Les phrase genre “vous avez si honte de vos productions blahblah”, ca me renvoie ENCORE a cette arrogance, aux premiers posts de ce fil ou les phrases sont reprises et deformees. Et toujours pas de debat sur le sujet réel.

Je suis fier de nos productions, vraiment. Les critiques qui les accueillent nous en donnent toutes les raisons, qu’elles viennent du public ou des médias. Mais ça fait chier de pas pouvoir parler d’un exemple (ca fait juste 20 fois que je ne demande QUE ça) sans montrer patte blanche et patati. j’aurais juste du ne pas dire qui j’étais alors ? Parce que depuis, vous ne voyez plus que ça dans mes messages (signe révélateur ceci dit).

Voici un billet écrit de ma main il y a quelques années, qui indique quel est mon label, et comment les choses sont vues par chez nous. J’espère que ca vous inspirera un exemple pour hadopi pour enfin avancer au delà des chamailleries.

http://www.lzorecords.com/2009/02/billet-de-lartizan-pour-le-festival-hipopsession

LZO Records avec le fameux Le jeu du pendu. Une belle réussite. Alors, toujours chez Petita ? Ba désolé mon cher Heinz, mais je connaissais votre label. Vous avez tort de vous cacher, c’est un très beau label.
Et oui c’est Fred

Merci Fred.

je me cache pas, j’ai pas vocation a avancer avec une etiquette quand je discute sur un blog de sujets qui ne m’impliquent pas directement.

Merci pour le pendu, que j’ai produit de a a z c’est gentil.

Non, nous avons migré de pepita a un shop plus personnel, wizishop. Je crois que ca marche bien pour eux mais ca ne nous convenait plus (on a fini par passer du “plus d’emplacements visibles” a “des emplacements mieux identifiés”). Je leur souhaite bon vent quand meme, l’idee etait demente (d’ailleurs ca marche fort je crois ?).

Passons à notre exemple concret maintenant ? : ))

holala !!
le sujet m’intéresse, j’ai essayé de lire vos commentaires messieurs,
mais désolé j’ai pas pu aller au bout…
J’ai milité contre Hadopi (Concert Hadopi m’a tuer)
J’ai convaincu mes amis de l’aberration de cette loi.
Je pensais que le piratage était inéluctable, voir utile.
Et puis finalement, je rejoins cette charmante Virginie (merci de la ménager afin qu’elle continue son action bénévole), le piratage n’apporte pas grand chose. Je préfère militer maintenant pour une gratuité (partielle) contrôlée par l’artiste. Mais cette période touche à sa fin. Vous ne sentez pas dans l’air le changement qui est en train de s’opérer ? Les gens sont de nouveau prêts à acheter. Et beaucoup même.
Surtout si on les dirige un peu (et bien) et surtout si on arrête de proposer des produits mal calibrés ou mal distribués.
Et Hadopi est là pour rappeler aux jeunes qui viennent juste d’arriver sur le net, que c’est pas légal, le P2P.
Bon après, à savoir si y’a pas un peu d’argent foutu un peu l’air, faut voir…
Vaut mieux se concentrer sur le coeur du sujet : les problématiques de distribution (ou comment ramener les gens vers l’achat)

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