Les 10 startups africaines les plus prometteuses

L’auteur, l’entrepreneur Nigérian en nouveaux médias Loy Okezie est le fondateur et rédacteur en chef de Techloy.com, une source de référence en matière de technologies, d’opinion et d’analyse.  

Encore une année incroyable pour les startups en Afrique. En effet, de plus en plus d’entrepreneurs s’attellent à créer des entreprises en mesure de répondre aux problèmes que connait le continent africain et aux attentes de longue date de la population par la création de nouveaux services. Ainsi, de nombreuses entreprises ont émergé pour résoudre des problématiques aussi diverses que les solutions de paiements, la gestion du trafic, ou le recrutement de talents, et ont plus que jamais sollicité l’aide financière d’investisseurs.

Voici, sans ordre particulier, 10 des startups africaines les plus prometteuses. Cette sélection s’appuie sur des critères de viabilité et de fort potentiel, et non sur des critères de mode ou de popularité.

Sendy

  • Où : Kenya.
  • En quelques mots : Service de livraison à moto dans la lignée d’Uber.
  • Ce qu’elle a d’unique : L’Afrique a déjà des services de livraisons et de coursiers mais n’en avait pas encore dans le style d’Uber, permettant de localiser exactement où se trouve le livreur grâce à une application smartphone. L’envoi de colis est souvent onéreux et compliqué dans les grandes villes à l’activité intense comme Nairobi ou Lagos. Beaucoup de personnes se déplacent à moto pour aller au travail dans le but d’éviter les embouteillages donc la livraison à moto est une solution pertinente puisque locale, astucieuse, et bon marché.
  • Prochaines étapes : Sendy se positionne sur un créneau fort puisque l’e-commerce se développe fortement, et à un moment donné, ces types de sites pourraient fusionner avec des sociétés comme Sendy. Elle pourrait également être acquise par une entreprise étrangère telle qu’Amazon, si celle-ci décidait de se développer au Kenya ou en Afrique du Sud et d’investir dans un service de livraison qui ait déjà une bonne connaissance du terrain.

Angani

  • Où : Kenya, région d’Afrique de l’Est.
  • En quelques mots : Cloud computing sans abonnement (pay-as-you-go).
  • Ce qu’elle a d’unique : Sur le plan international ce n’est pas nouveau mais au Kenya le domaine de l’informatique dématérialisée n’en est qu’à ses débuts. Angani se lance dans ce marché avec une stratégie de prix abordable. L’avantage de ce service c’est que le consommateur ne paye que pour ce qu’il utilise, il choisi la formule qui lui convient et c’est parti.
  • Prochaines étapes : Il sera peut-être difficile pour Angani de peser dans le secteur à court terme étant donné que tous ses concurrents sur ce marché en expansion sont des acteurs déjà bien installés. Reste à voir si la tactique de compétitivité basée sur des prix bas parviendra à séduire suffisamment de consommateurs.

Irofit

  • Où : Nigéria.
  • En quelques mots : Paiement par mobile sans Internet.
  • Ce qu’elle a d’unique : Leur proposition — paiements par mobile via le réseau de téléphonie — est unique. Ça n’a jamais été fait auparavant. Effectuer des paiements par Internet peut souvent être problématique en Afrique, donc Irofit développe l’étendue des réseaux mobiles.
  • Prochaines étapes : Leur lancement est très récent et personne n’a encore utilisé leur application. L’an dernier, Irofit a réuni 600 000$ en tout juste six mois, démontrant que de gros investisseurs semblent croire au réel potentiel de la startup.

startup afrique

Wyzetalk

  • Où : Afrique du Sud.
  • En quelques mots : Réseau social pour entreprises sur invitation seulement.
  • Ce qu’elle a d’unique : Une plateforme professionelle permettant aux sociétés d’améliorer la communication entre les employés. Le personnel peut se servir de la plateforme pour collaborer sur des projets, organiser des réunions, pour de la messagerie instantanée, du partage de documents et bien plus encore.
  • Prochaines étapes : Wyzetalk existe depuis 2011, connaissant une évolution constante et régulière qui leur a permis, étape après étape, de rassembler de nombreux financements, démontrant ainsi qu’ils ont vu juste. La plateforme est aujourd’hui utilisée par des sociétés issues de diverses industries comme le tourisme, la technologie ou la grande consommation. Leur modèle a une base très solide et leur croissance a toutes les chances de s’accentuer.

 

Gamsole

  • Où : Nigéria, Monde.
  • En quelques mots : Société de jeux
  • Ce qu’elle a d’unique : Acclamée comme la réussite la plus spectaculaire de tout les développeurs de jeux en Afrique, cette startup développe des jeux pour le marché Windows Phone depuis quelques années. Gamsole a été incubée par l’accélérateur 88mph et a depuis vendu plus de 10 millions de ses jeux en téléchargement dans le monde.
  • Prochaines étapes : Gamsole a récemment reçu une bourse pour l’innovation de la part de Microsoft et a organisé un concours pour illustrateurs et designers doté de 4000$ pour le gagnant, dans le but de dénicher de nouveaux talents. La startup vient de lancer Gidi Run, son dernier jeu, et s’apprête également à lancer un jeu au succès mondial annoncé.

 

Snapscan

  • Où : Afrique du Sud.
  • En quelques mots : Effectuer des paiements via téléphone mobile.
  • Ce qu’elle a d’unique : Un service, quelque peu semblable à Apple Pay, permettant aux utilisateurs de faire des paiements avec leur téléphone mobile en scannant simplement un QR code et en saisissant la somme qu’ils souhaitent régler.
  • Prochaines étapes : Moins d’un an après son lancement, le système était déjà utilisé par 12000 petites entreprises. Ce service présente un potentiel énorme : il existe un appétit grandissant pour la facilité des paiements et il y a une vraie opportunité à saisir du fait que l’Afrique soit mobile first. Snapscan a un réel  potentiel d’expansion vers d’autres marchés et pourrait bien concurrencer Apple Pay et Google Wallet.

Afrique startup

 

Delivery Science

  • Où : Nigéria.
  • En quelques mots : Livraison intelligente via l’utilisation de big data.
  • Ce qu’elle a d’unique : Cette startup se consacre entièrement à l’utilisation de big data et d’analytique pour aider les sociétés africaines du secteur émergent qu’est le e-commerce à gérer leurs inventaires et à livrer efficacement. Delivery Science propose de gérer la totalité de la logistique d’une société, depuis le contenu de son entrepôt jusqu’à des idées innovantes comme les codes de vérification de livraison permettant de s’assurer que le colis a été acheminé à la bonne personne.
  • Prochaines étapes : La société a été lancée l’an dernier par une équipe ayant déjà développé avec succès d’autres startups et réputée pour son expertise en livraison et logistique. Ils ont les bonnes idées et le savoir-faire adéquat pour servir le marché au Nigéria.

Paysail

  • Où : Ghana.
  • En quelques mots : Application prête à l’emploi de gestion de salaires.
  • Ce qu’elle a d’unique : Aujourd’hui, de nombreuses sociétés au Ghana utilisent toujours des tableurs pour organiser la rémunération de leurs salariés. Paysail offre un service tout-en-un où les codes de fiscalité ghanéens sont déjà intégrés au programme et facilite ainsi la tache des comptables.
  • Prochaines étapes : L’idée est nouvelle est différente. La plupart des sociétés — tout comme celle-ci — qui ont été incubées à la Meltwater Entrepreneurial School of Technology au Ghana, tentent d’accéder à de nouveaux marchés. À ce jour, personne d’autre ne fait la même chose au Nigéria (pays voisin), ce qui signifie que l’application Paysail a la possibilité de générer un changement considérable.

 

Andela

  • Où : Nigéria, Afrique.
  • En quelques mots : Formation de diplômés pour devenir développeurs et les mettre en relation avec des employeurs.
  • Ce qu’elle a d’unique : Andela se concentre sur le soutien aux employeurs du monde entier  pour trouver des talents d’Afrique. Ils vont aussi plus loin en identifiant les talents en devenir, en les subventionnant pour apprendre à devenir des développeurs et en les mettant ensuite en relation avec des employeurs du monde entier en recherche de talents. Actuellement, l’entreprise à son bureau local au Nigéria et une société aux Etats-Unis.
  • Prochaines étapes : La démarche de cette société est très astucieuse. Il y a en Afrique un besoin immense de nouveaux talents — elle manque de développeurs car les universités ne forment pas les futurs diplômés aux technologies d’avenir. Un gros potentiel de marché existe aussi au niveau mondial donc cette société a ici une immense opportunité.

 

BRCK

  • Où : Kenya, Afrique entière.
  • En quelques mots : Un appareil WiFi mobile auto-alimenté.
  • Ce qu’elle a d’unique : BRCK est une boîte noire décrite par ses concepteurs comme “un générateur de secours pour Internet,” avec pour but de résoudre les problèmes de connectivité en Afrique. Les coupures de courant peuvent être quotidiennes en Afrique et se connecter à Internet où et quand on le veut nécessite un appareil pouvant se connecter à de multiples réseaux sans interruption afin de fournir un accès continu et ce, même dans des lieux isolés. C’est là que BRCK entre en jeu.
  • Prochaines étapes : Ce produit est des plus ingénieux. L’impact et le développement potentiel de cette société sont la raison pour laquelle elle a bouclé un premier cycle de financement atteignant 1,2 million de $, après avoir initialement réuni 172 000$ lors d’une campagne Kickstarter l’an passé. BRCK a le potentiel pour offrir la connectivité à Internet dans les zones rurales partout dans le monde, là où l’accès Internet peut être instable.

Inscrivez-vous à notre newsletter

et recevez les derniers articles du blog tous les lundis!

I agree to have my personal information transfered to MailChimp ( more information )

Nous respectons votre vie privée. Vous pouvez vous désabonner à tout moment.

About Virginie Berger

Virginie Berger est la fondatrice de DBTH (www.dbth.fr), agence spécialisée en stratégie et business développement notamment international pour les industries créatives (musique, TV, ciné, gastronomie), et les startups creative-tech. Elle est aussi l'auteur du livre sur "Musique et stratégies numériques" publié à l'Irma. Sur twitter: @virberg