La JIMI: DIY, Indépendants et public militant, la voie est libre!

La JIMI – La Journée des Initiatives Musicales Indépendantes – se veut être un évènement “fédérateur, mutualiste, éducatif, structurant, professionnalisant, culturel et festif.”

Tout ça c’est quand même un vaste programme! Alors qu’est ce que la JIMI:

La Jimi  est un événement ouvert aux professionnels et au public, destiné à mettre en valeur le secteur musical indépendant et ses acteurs. Organisée en parallèle du Festival de Marne, la 5ème édition se tiendra cette année le 8 octobre au Théâtre, nouveau pôle de musiques actuelles de Vitry-sur-Seine (94).

Cette journée vise à favoriser les échanges entre les différents acteurs du secteur musical indépendant : collectifs, réseaux, fédérations, artistes, labels, tourneurs, distributeurs, médias, graphistes…entre eux et avec le public.

L’Edito de la JIMI est d’ailleurs très parlant et même virulent:

On le sait maintenant, tout est à réinventer, tout est à revoir dans le monde de la musique.

Les majors, pourtant au fait depuis un bon moment, ont essayé de bluffer le consommateur, en culpabilisant l’acheteur potentiel, en bourrant les rayons de Cds de débutants encore pubères, en faisant de jolis bouquets d’artistes pour mieux éblouir, en confiant la création à 2 ou 3 poids lourds ou en ressortant indéfiniment les vieilles gloires !

Mais rien n’y fait, le bateau coule !

Tout est à réinventer pour revaloriser la musique et ses créateurs.

Comme mettre un titre en téléchargement gratuit dans un paquet Bonux (belle idée monsieur Nègre !) ; se croire intouchable alors que les ventes de disques continuent toujours à décliner aux USA et en Angleterre et qu’une mutation profonde est en marche ; culpabiliser l’acheteur potentiel en le rendant seul responsable de l’effondrement des ventes ; continuer à chroniquer des disques qui ne voient jamais les rayons, mais fl eurissent sur le net ; faire fi  des sorties de EP et de vinyls de plus en plus nombreuses ; faire du copier-coller de têtes d’affi che sur les festivals ; ne plus faire confiance qu’à la “hype”, plutôt qu’au talent d’un artiste, qu’on abandonnera lorsque le “buzz” du premier album sera tombé ; mélanger serviettes et torchons pour se faire mousser et annoncer le plus gros chiffre de fréquentation quitte à faire exploser la bulle et décimer les festivals locaux (rappelez-vous Bobital) ;  refuser dans sa playlist radio un artiste français parce qu’il chante en anglais, alors qu’un clone américain est matraqué ; ignorer les productions françaises ou ne les diffuser qu’à certains moments de la journée ou de la semaine sans commentaire aucun ; éditer des magazines spécialisés où aucun artiste français n’a sa place, ni en couverture, ni en sommaire et très peu en chronique (pour se déculpabiliser, on va même créer une ou 2 pages gentiment consacrées aux artistes français) ; contribuer à faire disparaître les disquaires de quartier au profi t des grandes enseignes en refusant de leur ouvrir des comptes ; proposer un Cd à 5 euros 6 mois après sa sortie ; éliminer des bacs les productions indépendantes, les autoproduits pour éliminer le disquaire du coin et fi nir par vendre bientôt des aspirateurs  ; offrir en écoute gratuite des nouveautés ; distribuer des places à tire-larigot pour remplir ses salles et faire croire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ; offrir des places contre de l’espace publicitaire et avoir l’impression de ne pas le payer…

Ceux qui trouveront de nouvelles pistes ne seront pas forcément ceux qu’une société de communication, d’argent et de marketing aura aveuglés. Non, ce seront ceux qui n’ont d’autres moyens et d’outils que leur humilité, le sens de la solidarité, leurs têtes, leurs bras, leurs jambes.

DIY, Indépendants et public militant, la voie est libre ! Venez à la 5ème édition de La JIMI pour vous rencontrer, vous rassembler, discuter pour, nous l’espérons, travailler ensemble et créer d’autres façons de mettre en relation artistes et publics tout en assurant l’existence artistique et économique des premiers.”


La plupart des salons dans le domaine de la musique sont strictement réservés aux professionnels. La JIMI est née de la volonté de prendre le contrepied de cette tendance et de promouvoir un événement ouvert à la fois aux professionnels et au public.

Et la JIMI promeut vraiment les indépendants. Et c’est ça, c’est bien. Plus de 150 exposants seront présents, labels, tourneurs, distributeurs, diffuseurs, réseaux, collectifs, médias (presse, radios, web), des dispositifs d’accompagnement… venus de la France entière et d’ailleurs. L’espace Ressource, géré par le RIF (Réseau Ile-de-France) avec plusieurs conseillers Ressource répondront à vos questions concernant vos projets dans le secteur des Musiques Actuelles. Le CNV (Centre National des Variétés) répondra à toutes vos questions sur la taxe sur les spectacles de variété, les aides et les services. De nombreuses tables rondes et discussions auront lieu autour du do it yourself, du web, de l’accompagnement….

Il y aura également de nombreux concerts,  avec Billy Gaz Station, Hilight Tribe, Hushpuppies, Ladylike Lily, Les sales majestés, Marvin et Moloko Velocet

Voilà, belle initiative, dont on espère qu’elle fera trainée de poudre partout en France….

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About Virginie Berger

Virginie Berger est la fondatrice de DBTH (www.dbth.fr), agence spécialisée en stratégie et business développement notamment international pour les industries créatives (musique, TV, ciné, gastronomie), et les startups creative-tech. Elle est aussi l'auteur du livre sur "Musique et stratégies numériques" publié à l'Irma. Sur twitter: @virberg

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