Jusqu’à maintenant, les artistes reposaient leurs revenus sur quatre piliers (et un cinquième récemment avec le deal 360)
1. Les tournées
Les tournées sont extrêmement importantes, pour l’artiste comme le public. La raison d’être d’une majorité des artistes est de jouer en live, de rentrer en contact direct avec le public. Le public continue à payer pour des billets de concerts (même si Live Nation annonce des difficultés sur un grand nombre de concerts). D’autre part, il s’agit d’une part des revenus non négligeables d’un artiste alors que les ventes de CD diminuent.
2. Les éditions
Vous souhaitez que votre titre soit entendu dans un jeu vidéo, un film, une publicité? Cela rentre dans la catégorie éditions. L’édition correspond donc à l’administration et l’exploitation et la gestion des droits de votre travail sur tous supports.
Une des nombreuses parties du travail d’un éditeur est la synchronisation. A savoir placer votre travail dans une publicité, un film, une série TV, une compilation. La synchronisation doit être vue comme un canal de revenue complémentaire mais non essentiel. Le travail prioritaire d’un éditeur, et dont lesquels vos revenus dépendent vraiment concernent la gestion et la récupération des droits auprès de la SACEM par exemple (vous avez joué en concert, vous touchez des droits).
3. Le merchandising ou produits dérivés
Le merchandising ou les produits dérivés sont également une source très importante de revenus pour les artistes. En achetant vos t-shirts, objets, vinyles, c’est comme s’ils rentraient dans votre univers. Ils font partie du mouvement, de la tribu.
4. La vente de musique enregistrée
Sous forme physique, digitale, CD ou DVD, la musique continue encore à être achetée, bien que tous les indicateurs soient en chute libre que ce soit pour la musique enregistrée physique ou digitale. Le business model de toute l’industrie musicale repose sur ces 4 piliers, mais le business model de l’industrie du disque repose seulement sur la vente de musique enregistrée.
5. Le « deal » (contrat) 360
Une autres des solutions trouvées par les maisons de disques est le deal 360.Comme nous l’avons vu, les labels ne gagnaient de l’argent que sur les disques vendus alors que les profits réalisés sur le merchandising ou les tournées revenaient directement à l’artiste. Maintenant, ils veulent être impliqué sur tous les revenus que peut toucher un artiste (tournées, merchandising). Le deal 360 le plus célèbre est celui passé entre EMI et Robbie Williams. En échange de 80 millions de livres, EMI touchait un pourcentage sur tout ce que faisait Robbie Williams.
Mais ces deals sont rares de faire l’unanimité chez les artistes et sont de plus en plus décriés. En effet, en échange d’une avance au départ peut-être plus conséquente, l’artiste se retrouve pieds et poings liés à une maison de disque, sans moyen de développer ses propres revenus comme il le souhaite….
Nous allons voir dans la deuxième partie comment ces canaux de revenus ont désormais évolué….
Le Deal 360 c’est l’artiste placé sous tutelle non ?
Oui, c’est complétement ça….
Un label independant qui vient de commencer veut me signer en tant qu’artiste, a-t-il le droit d’appliquer le 360 deal avec moi et est-ce qu’il a droit a un pourcentage ds mes droits d’auteur???
Bonjour,
Je pense qu’il serait mieux que vous vous adressiez à un avocat.
Oui, un label a parfaitement le droit de vous proposer un contrat 360. A vous de l’accepter, de le negocier ou de le refuser.
Ensuite, si dans le cadre du contrat 360 il vous propose de signer en édition, il a donc parfaitement la possibilité de prendre un pourcentage sur les droits d’auteur dans le cadre de ce contrat d’édition.
Merci pour cet article. J’ai un proche qui voudrait se lancer dans une carrière musicale et j’ai été un peu réticent en pensant qu’il va galérer pendant bien longtemps, à moins d’avoir une carrière comme celle de Justin Bieber. Mais toute cette panoplie de sources de revenus me rassurent un peu.